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La célèbre estampe de Hokusai

La Grande Vague de Kanawaga

La grande vague de Kanagawa (en japonais Kanagawa Oki Nami Ura, littéralement « Sous une vague au large de Kanagawa ») est une célèbre estampe de l'artiste japonais Hokusai.

kanawaga

Publiée quelque part entre 1830 et 1833 (au cours de la période d'Edo), il s’agit d’un exemple de l'art ukiyo-e. L’oeuvre est la première de la série de Hokusai « Trente-six vues du Mont Fuji » (Fugaku sanjurokkei), et la plus célèbre de l'artiste Hokusai.

Cette gravure sur bois est l'un des ouvrages les plus reconnus de l'art japonais dans le monde. Elle représente une énorme vague qui menace des bateaux près de la préfecture japonaise de Kanagawa. Bien que parfois considérée comme un tsunami, la vague est, comme le mentionne le titre de l'image, plus susceptible d'être un grand okinami (littéralement « vague de la Haute Mer »). Comme dans toutes les estampes de la série, elle représente la région autour du mont Fuji dans des conditions particulières et la montagne elle-même apparaît dans le fond.

Des copies de l’oeuvre font partie de nombreuses collections occidentales, y compris celle du Metropolitan Museum of Art à New York, du British Museum à Londres, du Art Institute à Chicago et celle de la maison de Claude Monet à Giverny (France).

L'ukiyo-e
Terme japonais signifiant « image du monde flottant », l'ukiyo-e est une technique d'impression japonaise qui était très populaire au cours de la période Edo.

La technique d'impression à partir de blocs de bois est introduite au Japon au 8e siècle à partir de la Chine et est utilisée principalement pour l'illustration de textes bouddhistes. Dès le 17e siècle, la technique est utilisée pour l'illustration de poèmes et de romans. C’est lors de cette période que l’on voit vraiment la montée de l'ukiyo-e, qui reflète la vie et les intérêts des classes plus basses de la société : les commerçants, les artistes et les « Ronin », qui mettent au point leur propre art et leur propre littérature dans les zones urbaines telles que l'Edo (Tokyo aujourd'hui), Osaka et Sakai. C’est le romancier Asai Ryôi qui, en 1661, définit le mouvement dans son livre Ukiyo-monogatari (« Récit de la vie flottante ») : « [N]e vivant que pour le moment, savourant la lune, la neige, les cerises en fleur et les feuilles de l'érable, en chantant des chansons, buvant du saké et en profitant du fait de simplement flotter, indifférent à la perspective imminente de la pauvreté, optimiste et insouciante, comme une citrouille traînée par le courant de la rivière. »

Vers 1670, le premier des grands maîtres de l'ukiyo-e, Hishikawa Moronobu, apparaît. Moronobu produit des imprimés sur une seule feuille : des fleurs, des oiseaux, des formes féminines et des scènes érotiques « shunga ». Ce type d'impression à l'encre noire se fait sur du papier blanc et, plus tard, l'artiste y ajoute différentes couleurs à la main. À la fin du 18e siècle, des techniques sont développées pour permettre l'impression des estampes multicolores connues sous le nom nishiki-e.

Auteur : arts3 Arts3 Network Édition de sites Web
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